Le gros morceau chinois

Le tour que prend l’offensive commerciale de Donald Trump a tout du chat qui joue avec les souris, sans qu’elles connaissent le sort qu’il va leur réserver à la fin. Côté Européens, une grande prudence est de mise tant que le fantasque et imprévisible Donald Trump ne se sera pas lui-même exprimé. Pour faire beau, ils réclament sans oser l’espérer une exemption permanente. Côté Chinois, la résistance se prépare aux mesures dont seules les têtes de chapitre ont été annoncées par le président américain. De premières représailles ont été identifiées, la partie est engagée.

Onze ans après, la seconde crise est engagée

Tout devrait se jouer dans les jours qui viennent. Avec la décision de Donald Trump, après que Steve Mnuchin ait déclaré au sortir du G20-finances que les États-Unis n’avaient pas peur de la guerre commerciale, tout en ajoutant pour la forme que son pays ne la recherchait pas. Ainsi qu’avec d’autres décisions européennes sur la taxation des entreprises numériques géantes, et d’éventuelles mesures de rétorsions commerciales, les deux visant les États-Unis.

Le G20-finances : jeux de mots, jeux de vilains

Le G20-finances en cours est une exemplaire démonstration par l’absurde. L’unanimité s’y imposant, faute de déclencher on ne sait quoi de pire, les plus hautes autorités mondiales s’emploient depuis quelques jours à ciseler des périphrases pour ne pas utiliser les mots qui blessent. Seul Donald Trump s’est octroyé ce droit, mais il les réserve à sa consommation intérieure, c’est à dire à son électorat.

Trump, un chien dans un jeu de quilles

Rompant sans vergogne un tabou, Donald Trump annonce la taxation de l’importation de l’acier et de l’aluminium aux États-Unis afin de protéger son industrie nationale, au nom de son slogan America First !. Des années de conférences et de tractations au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avec pour objectif d’abaisser toutes les barrières douanières vont-elles se terminer ainsi, par l’amorce d’un détricotage dont on ne connait pas la fin ?

Communiqué du G20 : UN SEUL ÊTRE VOUS MANQUE ET TOUT EST DÉPEUPLÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Comme cela s’annonçait, le G20 finances de Baden-Baden n’a pas fait mention dans son communiqué final de la lutte contre le protectionnisme et le réchauffement climatique, faute d’accord à ce propos. Ce n’est qu’« un désaccord entre un pays et tous les autres » a tenté de minimiser Michel Sapin, tandis que Wolfgang Schäuble, qui présidait la rencontre, déclarait que « les Américains n’ont pas été isolés ». Il faudrait s’entendre.